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 Call it magic, call it true [Terminé]

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Austin Osman Spare
Austin Osman Spare
Âge RP : 25 ans
Messages : 4
Date de naissance : 23/07/1997
MessageSujet: Call it magic, call it true [Terminé]   Call it magic, call it true [Terminé] EmptySam 22 Aoû - 20:06


© Zerochan

Profanateurs


La magie n'existe pas.
Un vrai magicien n'a qu'à faire ce qui est impossible.
Nom: Spare
Prénom: Austin Osman
Surnom: Yihovaeum
Âge: 25 ans
Nationalité: Brittanique
Profession: Illustrateur
Niveau d'écriture: Basique - Amateur
Post Scriptum: Une chose à ajouter ?



Eh, toi, derrière l'écran : Mon prénom est Antoine, j'ai 18 ans au moment de cette présentation. Ayant fondé ce forum, que dire ... bonne continuation à qui me lira !




What's in your mind ?

Il paraît qu’une évaluation psychique est préférable pour appuyer sa candidature parmi les “Profanateurs”. J’ignore ce qui serait advenu si quelques uns des plus grands esprits de l’Histoire avaient dû faire de même avant d’accomplir leurs destinées, mais j’ai décidé néanmoins de me prêter au jeu. Enfin presque, vu que je serai mon propre évaluateur.

Je suis un ego. Rien d’extraordinaire à ça, nous en sommes tous, mais les tailles sont variables, de même que les caractères. Et si en de bonnes conditions je peux me montrer auto-dérisoire, j’ai plutôt tendance à pencher vers la susceptibilité. Que voulez-vous, quand on aime avoir le dernier mot … Je me passe de vanité, même si mon orgueil me surprend parfois. Par phases, j’ai le plus grand respect pour ma personne, avant de me rendre compte de ma fierté et d’en rejeter l’objet.

Étonnamment, je suis pourtant plutôt introverti et timide, en confrontation avec l’inconnu (ou les inconnus). C’est peut-être d’ailleurs la crainte de l’ignorance qui nourrit ma curiosité. Peu enclin à un effort quand je le juge superflu, j’ai le plus grand des plaisirs à apprendre. La connaissance, la plus hétéroclite possible, est selon moi un passe-partout dont il est dommage de se priver. Des domaines aussi opposés que l’ésotérisme et les mathématiques peuvent cohabiter dans cet espace chaotique de mon esprit, et en chercher tour à tour les faveurs.

Un mélange d’épicurisme et de stoïcisme me pousse à relativiser de nombreux maux ou déplaisirs. Si on considère d’une part qu’une peine peut amener à un plaisir, et d’autre part qu’il est uniquement d’accepter ou non ce qui nous atteint, on évite quelques déconvenues de celles dont la vie se vêt. Après tout, loin de vivre dans le luxe en ma qualité d’illustrateur, je rêve parfois d’avoir ce cynisme antique que de vieux professeurs de philosophie content si bien à de pauvres élèves pour moitié endormis. Car je suis malgré tout assez anxieux par instants. Dans une même optique, je préfère chercher à comprendre mon ennemi que m’y opposer : après tout, nous sommes humains. En cette qualité, je peux me permettre de juger les actes et les idées de mon prochain, si je ne le juge pas lui.

J’ai fait de l’art mon métier, mais je ne vois en la discipline graphique qu’un moyen. En vérité, je pense que bien des choses sont inconnues quant au pouvoir de la pensée et de la volonté, et ce que je sais des possibilités offertes par l’écriture m’en semble la preuve. J’adhère à votre désir de déterrer des secrets impunément enfouis, mais il me faut bien avouer que c’est l’écriture elle-même qui m’intéresse. Je serai votre allié, votre arme ; j’attends que vous m’offriez un soutien identique. Je ne serai pas parmi ces universitaires blasés qui se font terroristes pour oublier leur échec à vous joindre, que je sois des vôtres ou non.



I must recognize you

Austin porte deux tatouages, l’un sur la paume de sa main droite représentant un cercle avec un point en son centre, l’autre sur la paume de la main gauche, représentant un croissant de lune.



Read me a story

”Vous me laisseriez donc contacter quelqu’un de plus haut rang dans l’organisation si je vous livrais des informations ?
- C’est ce que j’ai dit oui.”


Aleister Crowley réfléchit un moment. Son interlocuteur semblait peu digne de confiance, mais peu de Libérateurs l’étaient. Et celui-là, si les rumeurs disaient vrai, avait réellement des relations dans des places fort intéressantes pour Crowley. Il se décida :

“C’est entendu, je marche.
- Que pensez-vous m’apprendre ?
- J’ai connu un homme, qui a été mon ami. Désormais, nous serions officiellement des ennemis, mais je ne peux nier qu’il possède des capacités tout à fait surprenantes. Je peux vous dire tout ce que je sais sur lui.
- Qui est-ce ?
- Un magicien, ancien membre de l’Astrum Argentinum. Son nom est Austin Osman Spare.


Je l’ai rencontré il y a quelques années. Spare avait 20 ans, et il exposait plusieurs dessins à Londres, dans la Bruton Gallery. Et bien que le dessin et l’art numérique (surtout à ses balbutiements) n’aient jamais été ma passion, on m’avait conseillé de venir voir ce que faisait ce “jeune prodige”. Du peu de culture artistique que je possède, je peux en effet affirmer qu’il avait un certain talent, et il montrait des sources d’inspiration que son jeune âge aurait difficilement laissé supposer, tant mythologiques que bibliques. Le garçon était présent, et je pus faire sa connaissance.
Encore aujourd’hui, je me demande ce qui a permis à une personnalité comme la sienne de naître dans ces conditions. Les Spare étaient loin d’être riches ou extrêmement cultivés, et je pense qu’Austin ne devait ses dons qu’à lui-même. La timidité qu’impose ce genre de circonstances, où l’on se retrouve ainsi dénudé face au monde, mêlée à la vanité que les compliments savent contenter, cachait chez lui (ce que je compris assez vite dans notre discussion) un grand intérêt pour de nombreuses disciplines, au-delà même de ce que ses oeuvres laissaient entrevoir. Mais ce qui me poussa à revoir le jeune homme, ce sont les connaissances pour le domaine occulte que son travail et son entretien avec moi laissaient supposer. Profitant de l’enthousiasme que notre conversation avait créé chez lui, je lui proposai un rendez-vous plus tard pour discuter plus amplement.

Nous nous revîmes donc à plusieurs reprises, parfois plusieurs fois par semaine, et je découvris enfin quelques détails concernant mon pupille.

“Ma connaissance de l’occulte me vient de ma mère. Enfin, c’est comme cela que je la vois.”
Pour professeur en sciences occultes, il eut une femme du nom de Patterson (il n’a jamais pu m’en dire plus sur son identité), qu’il voyait fréquemment depuis un âge bien plus jeune ; elle se disait descendante d’une sorcière de Salem, qui aurait échappé aux procès du Culper Ring - on dit parfois que c’est pour éradiquer cette forme sauvage d’écriture qu’est la sorcellerie que le Culper Ring a été fondé. Je soupçonne donc que ce soit cette Patterson qui ait appris l’écriture à Spare. Il faut savoir ici que nous parlons d’une forme d’écriture totalement différente de celle des écrivains actuels : la magie, la sorcellerie, sont des pratiques dont les résultats sont très spécifiques.
Au bout de deux mois de rencontres, il consentit enfin à me montrer un aperçu de ses capacités. J’assistai ce jour-là à une manifestation exceptionnelle : l’observation d’un papercut en action est toujours un spectacle fascinant et effrayant en même temps, mais les oeuvres de Spare étaient déjà en ce temps à un niveau supérieur. Je compris dès lors que je devais me faire un allié de ce jeune homme encore inconscient de son potentiel, et l’engageai officiellement comme illustrateur de L’Équinoxe, mon journal. Je lui faisais rencontrer en parallèle les membres de l’Astrum Argentinum, lui enseignait les rites de notre société, et prévoyait d’en faire un des membres les plus éminents, un seigneur de l’occulte brittanique, voire européen.
Cependant le destin que je croyais souriant à mon égard alors, me porta un coup imprévisible et sournois.

Il y a quelque temps, j’ai compris que l’ambition de Spare avait rapidement supplanté son admiration pour l’A.A. et moi-même. Il perdait tout intérêt pour les rites que nous pratiquions, et préférait s’exercer seul. Son attitude envers les autres membres se dégradait, envers moi d’autant plus. Mais ce qui m’inquiéta alors, c’est que son pouvoir sur l’écriture semblait en parallèle se renforcer, plus encore que dans ses débuts. Et je dus bientôt me convaincre qu’il pourrait devenir mon rival.
Je décidai alors de lui soumettre un choix : il pourrait se rallier explicitement à ma cause, ou m’affronter. C’est à cette époque que j’ai découvert les Libérateurs et leurs moyens, et je soupçonnais la désapprobation de Spare à cet égard. Nous nous sommes retrouvés dans un terrain vague, à une demi-heure de train de Londres. Malgré la saison estivale, la grisaille s’était étendue dans le ciel, et tout laissait prévoir un orage. Et je crois que c’était aussi le cas concernant notre échange.


“Je vous salue Ipsissimus ! Avez-vous pris un parapluie pour protéger votre auguste crâne ?
- Ne soyez pas vulgaire, Austin, ça vous va très mal. Quant au rang dont vous m’avez doté, je n’y prétends pas encore.
- Ne mentez pas, Crowley, je suis sûr que vous prenez un grand plaisir à diriger les choses. Après tout, quel intérêt à fonder un ordre et à en dicter les règles, dans votre cas ?
- Vous vous méprenez sur mes intentions. C’est l’amour qui doit dicter nos actes, et non ces ...
- L’amour ? C’est réellement d’amour dont il est question ? Je crois que vous vous entourez de bien dangereux amis en ce cas.
- Les intentions de ceux dont vous parlez sont louables.
- Oui, mais n’auraient-ils pas tendance à remplacer dans leurs mains le coeur par la plume et le papier ? Les Libérateurs ne sont que des fous, mais des fous extrêmement plus dangereux que le commun des mortels.
- J’avais dans l’idée de vous offrir le choix. Puisque vous connaissez si bien les Libérateurs, vous n’aurez aucun mal à me dire si vous acceptez de les rejoindre à mes côtés. Pensez à tout ce qu’il nous serait possible de réaliser, vous et moi, avec leur soutien !
- Vous parliez d’un choix. Quelle est l’autre option ?
- Si vous refusiez, je devrais faire de vous mon ennemi, et vous empêcher définitivement de vous mettre sur mon chemin.
- Bien. C’est amusant, (Austin marchait en disant cela, faisant des allers-retours dans la terre humide), parce que je me suis demandé dernièrement si je ne joindrais pas votre nouveau cirque. Et puis j’ai réalisé une chose : ce que je n’aime pas, dans votre pratique de la magie comme dans leur pratique de l’écriture, c’est l’absence de “paratonnerre”. De vous ou d’eux, aucun ne cherche à opposer quoi que ce soit à ses pratiques. Eux pèchent par leur absence totale de scrupules, et vous, par votre faiblesse. Lorsque nous nous sommes rencontrés, vous m’avez parlé des qualités d’un magicien : l’une d’elles était la prudence. Mais vous, Crowley, n’êtes pas prudent : vous êtes un lâche. Vous pratiquez une magie en demi-teinte, pour vous donner une impression de contrôle. Et bientôt, vous allez vous retrouver bien seul, avec votre boîte de pétards mouillés, parmi d’authentiques pyromanes.
- C’est donc un non ?
- C’est plus que ça, c’est un crachat à votre figure.
- Très bien. J’espère que vous avez de meilleurs pétards que moi dans ce cas, parce que c’est maintenant que vous devrez vous en servir. Je vais vous montrer ce que la magie en demi-teinte peut faire, Austin Osman Spare. Tâchez de ne pas vous brûler les ailes.”


A vrai dire, je savais déjà qu’il refuserait. Les rituels avaient été achevés quelques minutes avant son arrivée. Il suffisait de compléter le sort, mais je le fis en une poignée de secondes, grâce à la description incomplète que je gardais depuis le début dans ma poche. Un cercle de hautes flammes nous entoura, et de celles-ci s’extirpa le démon que j’avais décrit. D’abord surpris, Spare éclata de rire en le voyant.

“Crowley, me prenez-vous pour un de ces puritains anglicans du siècle dernier ? Les démons qui hantent mes songes sont bien plus inquiétants que ceux de vos petits livres sacrés. Et puis, choisir le feu par un temps d’orage …
- Je ne sais pas ce que vous préparez, mais sachez déjà que vous ferez difficilement mieux sans papier. Or, votre valise est dans les flammes.
- Alors c’est parfait, je n’aurai pas la tentation de tomber dans vos excès. Voyez-vous, moi aussi je me suis préparé à cette conclusion, et un calepin me suffira amplement pour riposter.”


Je le vis sortir ledit calepin de la poche intérieure de sa veste, puis y tracer brièvement quelque chose au fusain. Il referma ensuite le calepin, le remit dans sa poche. Et rien n’apparut.
- Attendez, vous êtes en train de me dire que votre prétendu rival ne sait même pas écrire.
- Laissez-moi finir, parce que je peux vous assurer qu’il sait écrire, j’en avais été témoin auparavant.


J’ai moi-même cru qu’il avait bluffé, jusqu’à ce que la foudre tombe entre nous deux. Un éclair d’une blancheur aveuglante, mais qui n’affecta pas le démon. Je lui ordonnais d’avancer vers Spare, lorsque je compris ce qu’il avait fait. Une goutte venait de tomber sur ma feuille, suivie d’une autre. Une averse démarra, et devint de plus en plus écrasante. Mon démon était composé de feu, et, de même que le cercle, il fut bientôt complètement disloqué par la pluie. Du moins, je croyais que c’était ce qui s’était produit. Mais comment Spare avait-il planifié quel type de papercut j’utiliserais ?
C’est en voulant contre-attaquer que je lus dans son jeu : la description du cercle de flammes, du démon, toute ma feuille de papier était en désagrégation. Et je voyais le sourire moqueur de ce jeune imbécile, avec dans ses yeux une insolence insupportable.


- En clair, il vous a battu uniquement parce que l’eau mouille, si je puis dire. Qu’est-ce qui le rend si puissant ?
- Je crois que vous ne comprenez pas. Spare était déjà plein de potentiel quand je l’ai rencontré, aussi je crois que ça ne fait pas de doute : l’orage était de son fait !
- Un papercut qui commande aux éléments ? Excusez-moi, mais ça semble fou …
- Pas un papercut. Il n’a rien créé, il a modifié une circonstance déjà en place, et ça me semble bien plus import…
- Ecoutez-moi bien, Aleister Crowley, le coupa le Libérateur, votre histoire ne manque pas d’intérêt, et je pense que vous devriez vous lancer dans la fiction si vous avez une suite du même acabit. Mais honnêtement, je ne vois pas comment distinguer ce que vous décrivez comme une prouesse d’écriture d’un hasard complet. Vous avez dit vous-même que l’orage devait éclater, il l’a fait. Quoi d’extraordinaire à ça ? Maintenant, je ne veux pas vous décourager, mais mes patrons ont autre chose à faire que d’écouter vos fariboles, alors que dites-vous de repasser demain ?”


Crowley se leva de sa chaise, prit son chapeau sur le porte-manteau et ouvrit la porte.

“Mes amitiés à votre fille, je crois que c’est sa fête aujourd’hui ? lança-t-il à son désagréable interlocuteur.
- Comment savez-vous que …”


Mais la porte était déjà refermée.
En s’éloignant, Crowley pensa que la prestidigitation avait fait bien des dégâts dans ce monde, pour qu’on ne se méfie plus des véritables magiciens. Il se jura également de faire de la chute d’Austin Osman Spare une affaire personnelle, avant de monter dans un taxi, qui démarra en trombe.


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Call it magic, call it true [Terminé]

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